Se vouloir du bien et se faire du mal : la guérison en contradiction (ou comment notre cerveau joue au ping-pong)
Ah, la vie… Vous vous dites : "Allez, cette fois-ci, je prends soin de moi ! Je mérite le meilleur, c'est décidé !" Et puis, sans comprendre comment, vous vous retrouvez à binge-watcher une série Netflix à 3h du matin avec une pizza froide sur les genoux… Alors que vous aviez promis (juré, craché) de vous coucher tôt et de manger sainement. Pourquoi cette contradiction infernale ? Pourquoi vouloir se faire du bien, mais finir par se tirer une balle dans le pied ? Accrochez-vous, on plonge dans les méandres de l'esprit humain, entre psychologie, neurosciences, psychanalyse, et, bien sûr, hypnose. Parce que oui, tout ça a une explication, promis !
L'auto-sabotage : votre cerveau est un peu sadique (mais vous aussi)
Vous vous rappelez de ces moments où vous décidez d'arrêter de procrastiner ? Et puis, bizarrement, au lieu de travailler, vous vous mettez à organiser vos chaussettes par couleur. Voilà un parfait exemple d'auto-sabotage ! En termes psychologiques, l'auto-sabotage, c'est ce truc bizarre où, malgré votre meilleure intention de réussir, vous faites exactement l'inverse.
Le problème vient souvent d'un petit ensemble de croyances bien enfouies dans votre inconscient. Si, si, ce même inconscient qui, à première vue, semble être là pour vous aider… mais qui aime bien vous faire des petites blagues parfois. Par exemple, si une petite voix dans votre tête vous souffle depuis l'enfance que "vous n'êtes pas assez bon(ne)", il y a des chances que, malgré tous vos efforts conscients pour vous améliorer, cette vieille croyance trouve le moyen de saboter vos plans.
En résumé : vous avez de grands rêves, mais votre inconscient s'amuse à mettre des peaux de banane sur votre chemin. Sympa, non ?
Neurosciences : quand le cerveau adore les chemins (même ceux qui mènent dans le mur)
Du côté des neurosciences, c'est encore plus drôle. Imaginez que votre cerveau est un grand fainéant. Il adore prendre les mêmes chemins neuronaux qu'il connaît bien, même s'ils mènent à des comportements pas top. Vous avez envie d'arrêter de fumer ? Super idée ! Mais… votre cerveau, lui, a déjà son petit circuit bien rodé qui associe "pause clope" avec "plaisir". Et tant pis si ça vous détruit les poumons, il ne va pas se gêner pour continuer sur cette route-là.
C'est ce qu'on appelle la plasticité synaptique. Le cerveau apprend en répétant des schémas, et malheureusement, il adore les mauvaises habitudes. À chaque fois que vous répétez une action (même si elle est contre-productive), il renforce cette connexion neuronale, comme si c'était la meilleure idée du siècle. Résultat ? Vous vous retrouvez piégé dans un cycle où, malgré toutes vos bonnes intentions, votre cerveau préfère la voie facile… qui n'est pas toujours la meilleure pour vous.
Pour couronner le tout, l'amygdale (cette petite partie du cerveau qui gère vos émotions) se fait un malin plaisir à prendre le contrôle dès que vous êtes un peu stressé. Et là, adieu les bonnes résolutions ! L'amygdale court-circuite votre cortex préfrontal (celui qui prend les bonnes décisions), et vous voilà en train de plonger dans un pot de glace parce que la journée a été "trop dure".
Psychanalyse : l'inconscient joue les trouble-fêtes
La psychanalyse, elle, nous dit que cet auto-sabotage est en réalité une bataille entre trois grandes forces qui dirigent notre vie intérieure : le Ça, le Moi, et le Surmoi. Le Ça veut tout, tout de suite. Le Surmoi, lui, est cette petite voix moralisatrice qui vous juge à chaque écart. Et le Moi, pris au milieu, essaie de faire de son mieux pour réconcilier les deux, mais finit souvent par s'emmêler les pinceaux.
En psychanalyse, on parle aussi de pulsion de mort, ce désir inconscient de répéter les schémas destructeurs, comme si rejouer sans cesse nos échecs était une façon de garder le contrôle sur eux. Cette compulsion à répéter peut venir de blessures passées non guéries, où l'inconscient, pour se protéger de nouvelles souffrances, préfère maintenir un état de stagnation plutôt que d'affronter l'inconnu du changement.
Hypnose : sortir du cercle vicieux sans brutalité
Alors, comment fait-on pour sortir de ce cercle infernal ? La réponse réside dans une approche douce et subtile : l'hypnose. Contrairement à une intervention brutale où l'on essaierait de "forcer" un changement, l'hypnose permet de travailler en douceur, en profondeur, et en lien direct avec l'inconscient – là où tout se passe.
L'hypnose agit comme un pont entre le conscient et l'inconscient, permettant d'explorer ces croyances et schémas enracinés sans les brusquer. L'idée n'est pas de forcer un changement soudain (spoiler : ça ne marche jamais), mais de reprogrammer progressivement les circuits neuronaux pour créer de nouvelles habitudes qui soutiennent vos objectifs de bien-être. En créant un état de relaxation profonde, l'hypnose permet à votre cerveau de devenir plus réceptif aux suggestions positives, et à vos vieilles croyances de se transformer petit à petit.
Les techniques d'hypnose défont ces associations automatiques que votre cerveau a créées entre certains comportements (comme fumer, trop manger ou procrastiner) et une forme de récompense émotionnelle. Sous hypnose, il devient possible de réécrire ces connexions : au lieu de l'envie de cigarette, vous pourriez associer un moment de détente avec une autre habitude plus saine, comme boire un verre d'eau ou prendre une grande respiration.
Il est important de comprendre que le changement sous hypnose est progressif. On ne se réveille pas du jour au lendemain en ayant éliminé toutes ses pulsions autodestructrices. C'est un peu comme s'entraîner pour une course : chaque session vous rapproche de votre objectif, mais il faut du temps pour voir les résultats. L'hypnose aide à désamorcer, étape par étape, les comportements et croyances négatifs en les remplaçant par des alternatives positives.
La guérison : un processus tout sauf brutal
Si vous espériez un miracle instantané, désolé de vous décevoir, mais ce n'est pas comme ça que la guérison fonctionne. Le chemin pour sortir de ce cercle vicieux où vous vous faites du mal alors que vous voulez vous faire du bien demande du temps, de la patience et surtout, de l'indulgence envers soi-même. L'hypnose permet de respecter ce rythme, en travaillant à des niveaux profonds sans provoquer de "choc".
En réalité, c'est une reprogrammation subtile : chaque petite victoire sous hypnose, chaque session, chaque moment où vous réalisez que vous avez résisté à l'envie de céder à vos vieilles habitudes, est une pierre ajoutée à l'édifice de votre bien-être. Et plus vous renforcez ces nouvelles connexions neuronales, plus le chemin vers un comportement sain et aligné avec vos objectifs devient naturel.
L'art de se libérer en douceur
Sortir de ce paradoxe entre se vouloir du bien et se faire du mal, c'est un peu comme essayer de défaire un nœud complexe – ça demande du doigté, de la patience, et parfois un petit coup de pouce, comme l'hypnose. Contrairement à des méthodes plus directes qui peuvent sembler violentes pour l'esprit, l'hypnose vous permet d'accompagner votre cerveau à son propre rythme, en transformant progressivement ces schémas destructeurs en nouveaux comportements plus sains.
Alors, la prochaine fois que vous vous surprenez à répéter des actions qui vont à l'encontre de votre bien-être, rappelez-vous que le changement est possible, même s'il est progressif. Grâce à l'hypnose, vous pouvez sortir de ce cercle vicieux tout en douceur, et finalement, offrir à votre esprit et à votre corps le bien-être qu'ils méritent vraiment. Pas de choc brutal, juste un processus continu de transformation… avec un peu d'humour en prime, parce qu'après tout, si on peut sourire en guérissant, pourquoi s'en priver ?