Le sentiment d’abandon : une blessure émotionnelle à libérer pour se retrouver pleinement

17/11/2024

Quand le sentiment d'abandon devient une empreinte durable (ou plutôt transformable !) Le sentiment d'abandon, c'est cette impression de vide ou de rejet qui nous suit comme une ombre, souvent sans que l'on comprenne pourquoi. Il ne s'agit pas seulement d'être "abandonné" physiquement, mais surtout de ressentir une absence émotionnelle ou une coupure. Ce sentiment peut naître d'événements marquants, comme un départ brutal, une perte, ou même un moment anodin où un enfant n'a pas reçu l'attention ou l'amour qu'il espérait.

Ce qui est particulier avec le sentiment d'abandon, c'est qu'il a la capacité de s'insinuer dans nos comportements, nos pensées et nos relations, parfois même des années après l'événement initial. Il agit comme un programme invisible, influençant nos choix, notre confiance en nous, et notre capacité à créer des liens solides. Mais, bonne nouvelle : il n'est pas une fatalité ! En prenant conscience de cette blessure, en la reconnaissant et en la traversant, il est possible de transformer cette empreinte en une force qui nous guide vers une meilleure relation avec nous-même et les autres.

Prenons un exemple. Un enfant dont le parent quitte le foyer peut ressentir un abandon réel si ce départ est brutal ou mal expliqué. Résultat : une petite voix dans sa tête qui murmure « Tu n'es pas assez bien pour qu'on reste avec toi. » Sympa, non ?

À l'inverse, il peut s'agir d'un abandon perçu. Par exemple, un parent aimant mais débordé par les obligations de la vie n'entend pas les pleurs de son enfant un soir. Dans ce cas, l'enfant pourrait interpréter cela comme un signe qu'il n'est pas important. (Spoiler : le parent était juste crevé, pas indifférent.)

Autre cas courant : l'enfant qui se perd dans un supermarché. Le petit cœur s'emballe, les larmes coulent, et voilà une empreinte émotionnelle bien gravée. Et si un parent décède prématurément ? L'enfant pourrait associer cette perte à un rejet ou un abandon, alors qu'il n'y a évidemment aucun lien.

Ces situations montrent à quel point notre cerveau peut prendre des raccourcis, inscrivant ces blessures dans nos mémoires cellulaires. Heureusement, avec un peu de recul et beaucoup de bienveillance, on peut les transformer en forces.

La charge émotionnelle et ses impacts invisibles

Saviez-vous que nos cellules produisent de l'électricité ? Oui, nous sommes de petits générateurs bioélectriques ! Si l'on additionne l'énergie produite par toutes nos cellules, on pourrait alimenter une ampoule de 40 watts. Pas de quoi éclairer la Tour Eiffel, mais assez pour comprendre l'importance de l'énergie dans notre corps.

Maintenant, imaginez une émotion intense, comme une grosse dispute ou un traumatisme. Votre corps encaisse une décharge de 30 000 volts. Vous pleurez, tremblez, ou criez, ce qui aide à évacuer une partie de cette charge, mettons 20 000 volts. Mais que faire des 10 000 volts restants ? Ils restent coincés, bien planqués dans vos cellules, à la manière d'un invité qui refuse de partir après la fête.

Et là, ça coince. Cette énergie bloquée devient un poids invisible, influençant vos comportements, vos perceptions, et parfois même votre santé. Le corps, cherchant à rétablir l'équilibre, crée des expériences répétitives, comme des relations compliquées ou des situations frustrantes, pour vous donner l'opportunité de libérer ce blocage. Mais si cette charge reste figée trop longtemps, elle peut se transformer en symptômes physiques : insomnies, douleurs chroniques, et parfois des problèmes plus sérieux.

Exemple pratique : Sarah et ses relations verrouillées

Prenons Sarah. Elle ne collectionne pas les relations, bien au contraire. Sa peur inconsciente de l'abandon, malgré un engagement sincère et bienveillant, la pousse à se surinvestir dans ses amitiés et ses amours, jusqu'à s'épuiser.

Un jour, elle réalise que cette peur, déguisée en besoin de contrôle, l'empêche de s'épanouir pleinement. En travaillant dessus, Sarah apprend à relâcher un peu les rênes. Elle découvre que ses relations peuvent être solides sans qu'elle doive prouver en permanence qu'elle mérite d'être aimée.

La répétition : un rappel de l'univers (ou de notre inconscient)

Carl Gustav Jung avait raison : "Tout ce qui ne vient pas à la conscience revient sous forme de destin." Ces fameuses répétitions ? Ce ne sont pas des punitions divines, mais des petits coups de coude de l'univers. Une façon de dire : « Hé, tu as un truc à libéré ici ! »

Ces schémas répétitifs, bien que frustrants, ne sont pas une fatalité. Ils sont l'expression de l'intelligence de notre nature, une loi naturelle qui veille à ce que nous retrouvions notre équilibre. En comprenant ces mécanismes, nous pouvons transformer ce qui semblait être un cercle vicieux en un tremplin vers plus de liberté et d'harmonie.

Pourquoi cette libération est essentielle

Ignorer ces émotions bloquées, c'est comme tasser la poussière sous le tapis : ça finit toujours par ressortir, souvent sous forme de symptômes. Ces signes ne sont pas là pour nous punir, mais pour attirer notre attention. Revivre et libérer ces charges émotionnelles, c'est offrir à notre corps une chance de retrouver son équilibre naturel. C'est aussi un pas essentiel pour aligner notre corps, notre esprit et notre cœur.

Libérer l'enfant intérieur pour mieux se connaître

Comme je l'explique dans mon article L'enfant intérieur : se reconnecter à soi pour guérir et grandir, ces blessures du passé, bien que douloureuses, sont des portes d'entrée vers une guérison profonde. Travailler sur ces mémoires, c'est renouer avec notre essence, retrouver une vitalité nouvelle, et enfin se libérer des chaînes de notre inconscient.

Prochainement : la résonance et le figement

Dans un prochain article, j'explorerai la résonance émotionnelle et le figement énergétique, et comment ces mécanismes nous maintiennent dans des schémas répétitifs. Vous y découvrirez des outils pour les transformer en leviers de croissance.

Conclusion : guérir pour mieux vivre

Se libérer du sentiment d'abandon, ce n'est pas juste se sentir mieux. C'est une véritable renaissance intérieure, une chance de découvrir des parties de soi jusqu'alors insoupçonnées. En transformant cette blessure en une force, nous pouvons avancer plus légers, plus alignés, et surtout, plus libres. Et si cette transformation était la clé pour enfin vivre pleinement ?