Identité VS Singularité : mais au fait, qui êtes-vous (en dehors de vos hashtags Instagram) ?

Vous êtes-vous déjà demandé si cette personne qui se réveille chaque matin, vérifie son smartphone en pilotage automatique et répond à la question « tu fais quoi dans la vie ? » par une réponse digne d'un entretien LinkedIn, c'est vraiment vous ? C'est bien beau de s'appeler « Licorne92 » sur Instagram, de se définir comme vegan flexitarien ascendant verseau, fan de bricolage quantique et amateur de tartines d'avocat, mais au-delà de toutes ces étiquettes qui rassurent autant qu'elles divisent, où est donc passée votre véritable singularité ?

Si oui, vous êtes tombé au bon endroit (et non, je ne vais pas vous vendre une masterclass à 999 euros sur ce sujet, rassurez-vous).

Mais voici tout de même quelques pistes concrètes pour vous aligner (et surtout vous éviter une crise existentielle à la prochaine soirée réseau).

Quand l'identité nourrit votre singularité (et inversement)

Votre identité, c'est en quelque sorte la matière première de votre vie : ce sont tous vos conditionnements sociaux, vos automatismes et vos habitudes bien ancrées. Mais c'est aussi cette boîte à outils qui, si vous apprenez à l'utiliser autrement, peut révéler votre singularité.

Inversement, votre singularité est parfois ce petit grain de folie qui vous pousse à sortir du moule habituel, à tester vos limites, et ainsi à redessiner les contours de votre identité (au grand dam de votre entourage qui préférerait parfois vous garder prévisible).

Quelques exemples concrets (pour éviter les maux de tête philosophiques) :

• Quand vous abandonnez un job "bien sous tous rapports" pour enfin réaliser ce rêve complètement irrationnel mais tellement excitant.

• Quand cette phrase absurde sortie spontanément au milieu d'une réunion très sérieuse vous rappelle que vous avez (aussi) une personnalité.

• Quand votre singularité devient votre marque de fabrique (et que vos amis vous aiment justement pour ça).

L'identité : ce personnage qui mérite un Oscar (mais sans tapis rouge)

Votre identité, c'est comme ce film Netflix que vous rejouez encore et encore parce que vous connaissez déjà les dialogues par cœur. Confortable, certes, mais bon… ça manque quand même un peu de piquant.

L'identité, en gros, c'est :

• Vos phrases toutes faites : « Oui ça va très bien, merci ! » même quand vous venez de rater votre train et de renverser votre café sur votre chemise blanche.

• Le sourire forcé quand votre collègue vous parle de sa passion pour les échecs bulgares.

• Cette habitude de valider chaque choix par un sondage auprès de vos amis, famille, et même du livreur Uber Eats.

Bref, l'identité, c'est pratique pour éviter les conflits, mais pas très fun pour une soirée avec vous-même.

La singularité : cette rockstar intérieure que vous planquez sous un costume-cravate

Votre singularité, elle, c'est cette part de vous qui ose faire un karaoké improvisé sous la douche, celle qui :

• Rigole nerveusement devant les pubs trop émouvantes.

• Préfère largement imaginer la vie secrète de son voisin plutôt que suivre un énième webinaire « Comment devenir riche en 48h ».

• Invente des recettes de cuisine que même Marmiton n'aurait pas osé publier.

Votre singularité, c'est donc vous, en version « édition limitée ». Sans filtres Instagram, sans hashtags imposés, juste vous en mode authentique.

Identité vs Singularité : petit résumé du match (pour ceux qui scrollent vite)

• Identité :

  • C'est rassurant, socialement accepté, et validé par vos proches.

  • Souvent figée, un peu mécanique, et prévisible comme une série TF1.

  • Résultat d'années de conditionnements (école, parents, magazines, et même ce prof de CM2 qui vous trouvait « trop bavard »).

• Singularité :

  • Unique, spontanée, parfois gênante (mais tellement attachante).

  • Une porte vers une créativité authentique et une vie plus excitante.

  • Votre côté spontané qui refuse de rentrer gentiment dans les petites cases imposées par la société.

On ne va pas vous vendre une formation à 999 euros là-dessus, mais voici des pistes concrètes pour vous aligner (gratuitement, de rien !) :

• Offrez-vous une journée improvisée (le planning, c'est surfait).

• Testez une activité dont vous rêvez en secret mais qui n'est absolument pas « dans votre identité » (le tricot extrême, pourquoi pas ?).

• Arrêtez d'attendre l'approbation des autres pour vos décisions personnelles (ils vous aimeront quand même, ou pas, mais ce sera leur problème).

• Écoutez votre intuition (si, si, ce truc que vous faites semblant de ne pas entendre).

Pourquoi c'est important (et pas juste pour faire plaisir à votre psy) ?

Parce qu'oser être singulier, c'est aussi s'autoriser à être pleinement soi-même. Et ça, c'est le meilleur cadeau que vous puissiez vous offrir. Et puis, soyons honnêtes, la vie est trop courte pour jouer sans cesse un rôle secondaire dans le film des autres.

Alors, vous êtes prêt(e) à troquer votre personnage habituel contre cette singularité délicieusement imparfaite ? Votre vie risque d'être beaucoup plus passionnante, et même tata Nicole finira par vous en remercier.

Ou pas, mais là encore, ce sera sa thérapie, pas la vôtre.